Organisée par United Expat, la conférence en ligne du 6 février 2014 « S’installer au Canada : Mode d’emploi » a permis à plus de 1100 internautes de poser leurs questions en direct et d'aborder une multitude de thèmes pour mieux connaître le Canada. Mme Louise Van Winkle, Responsable de la promotion francophone au Service de l’immigration à l’Ambassade du Canada à Paris, a répondu, en direct, à (presque) toutes les questions des internautes.
Le Canada attire beaucoup d’immigrants et notamment des Francophones. L'engouement se renouvelle chaque année :
le 1er février 2014, plus de 40 000 jeunes français ont tenté d’obtenir leur Permis Vacances Travail (PVT) pour le Canada.
Au cours des 30 premières minutes de la conférence, Mme Van Winkle a présenté le Canada et donné quelques conseils clés pour une immigration réussie.
Présentation du Canada et premiers conseils
Avant de partir, il est primordial de s'informer et se documenter : Qui mieux qu’une représentante de l’Ambassade du Canada à Paris pour répondre à toutes vos questions ?
- L'immigration au Canada Le Canada est une terre d’immigration. 1 Canadien sur 5 est né dans un autre pays. Chaque année, le Canada accueille plus de 250 000 nouveaux migrants.
- La francophonie au Canada Mme Van Winkle parle de l'importance de la population francophone au Canada et de sa présence dans les 10 provinces et 3 territoires. À l'extérieur du Québec, plus des trois quarts de ceux qui parlent français à la maison résident au Nouveau-Brunswick ou en Ontario (1).
- Le marché du travail Mme Van Winkle a ensuite abordé les caractéristiques du marché du travail. Le marché est dynamique et en forte croissance. Avec un taux de chômage d'environ 7.2% et une croissance prévisionnelle de 2,4% pour 2014, le Canada fait rêver les économistes français. La population vieillissante et la forte pénurie de ressources dans plusieurs secteurs d’activités (Technologies de l’information, Construction, Hôtellerie/Restauration, …) attirent les migrants vers le nouveau continent. Alors, comment décrocher le premier emploi lorsque 80% des offres d’emplois sont cachées ? Privilégier les candidatures spontanées mais ciblées tout en développant votre réseau à partir de votre pays d'origine avant votre départ : une des clés de votre réussite.
- Les visas et permis de travail Enfin Mme Van Winkle a rappelé les différents visas existants et proposé de consulter les sites fédéral et provinciaux, les sites d’emploi permettant d’obtenir toutes les informations sur le marché du travail, les visas …tels que travailler au Canada et Strategis.
En savoir plus en posant vos questions
La seconde partie de la conférence était consacrée aux questions-réponses. Les participants pouvaient poser directement leurs questions via le tchate ou Twitter. Les personnes indisponibles à l’heure de la conférence (prévue à 15h, heure de Paris) pouvaient déposer leurs questions sous forme de commentaire sur le site ExpatUnited. Plusieurs questions étaient orientées sur les visas de travail et les délais de traitement des demandes. Mme Van Winkle est aussi revenue sur d’autres sujets relatifs au marché du travail.
- Le niveau d'anglais requis ? Les Francophones ont beaucoup de questions sur le niveau d’anglais exigé dans le milieu professionnel. Cela dépend effectivement du type de travail et de la région choisie. Les employeurs canadiens ne s’attendent pas à la perfection mais à un salarié qui n’a pas peur de s’exprimer.
- La première expérience canadienne ? Une autre question qui inquiète souvent les futurs immigrants et qui concerne "la fameuse" première expérience d’emploi. Il ne faut pas hésiter à prendre un poste un peu moins qualifié. Un léger retour en arrière en termes d'évolution de carrière n’est pas considéré comme un suicide professionnel au Canada. Il s’agit d’un nouveau pays avec de nouvelles normes de travail, de nouveaux codes culturels et parfois une nouvelle langue. Même une expérience de volontariat est valorisée car elle consiste en un premier pas vers la compréhension des différences culturelles. Il est donc de bon ton de prendre son temps et de profiter de cette période pour améliorer son niveau d'anglais et pour bâtir son réseau.
- Et le CV, pareil ou pas pareil ? Au niveau du CV, il y a là aussi des différences culturelles à prendre en considération. Les employeurs canadiens sont pragmatiques et veulent savoir ce que vous savez faire. Il faut revoir son CV en détaillant ses compétences et en mettant en avant ses expériences. Pour certains métiers, une reconnaissance de diplôme étranger et/ou un permis d'exercice provincial ou territorial est exigé, notamment pour les professions touchant au domaine médical ou en relation avec des enfants (Consultez l'outil Travailler au Canada pour savoir si votre profession ou votre métier est réglementé ou non).
Les dernières questions des internautes portaient sur la vie quotidienne, les impôts et la sécurité sociale. Le système français est un système rassurant car il fait partie de votre référentiel; vous le connaissez bien et la couverture de la sécurité sociale française est importante. Mme Van Winkle a rappelé qu’il est obligatoire d’adhérer à une mutuelle pour les migrants ayant un permis ouvert de travail car ils n’ont pas accès à l’assurance médicale de la province. Pour ceux qui ont un permis fermé, une carence de 3 mois peut être appliquée. Il est donc préconisé d’avoir une assurance personnelle. Pour les impôts, plusieurs pays ont un accord évitant la double imposition. Il est essentiel de se renseigner avant son départ.
Les derniers conseils
Afin de bien préparer son départ et favoriser une immigration réussie au Canada, le candidat à l'immigration est invité à :
- participer à des séances d’information à l’ambassade du Canada,
- envisager un voyage exploratoire,
- rencontrer les employeurs canadiens lors de leurs passages aux salons internationaux en Europe tels que Journées Québec ou Destination Canada,
- consulter le Guide de Citoyenneté et Immigration Canada "Envie de vivre et travailler au Canada ?"
Survol des points essentiels pour vivre et travailler au Canada, cette conférence en ligne d'une heure a permis d'avoir des réponses à 50 de vos questions.
Alors futurs immigrants, prêts pour une mobilité professionnelle au Canada ?
(1) Source : Le français et la francophonie Canada Langue, Recensement de la population de 2011, en bref