Terre d’immigration, le Canada se démarque par son dynamisme économique, sa vitalité́ culturelle, son ouverture au monde et sa diversité́. La France est un investisseur important au Canada. Elle est le 5ème européen et le 10ème investisseur étranger, avec un stock d'investissements directs de 11,7 milliards de dollars fin 2014.
Accompagnement à l’installation de votre entreprise
Patrice Hidalgo travaille à l’ambassade depuis 19 ans. Quelques ambassades canadiennes dans le monde ont la chance d’avoir des délégués investissements : les États-Unis, la Grande Bretagne, l’Italie, le Japon, l’Allemagne, la Chine…
En France, 2 délégués accompagnent les entreprises françaises dans leur implantation au Canada. L’accompagnement se fait sur tous les aspects de la création d’entreprise : légal, social, fiscal, comptable, règlementaire, gestion des ressources humaines et immigration.
«Nous avons une base d’experts canadiens maîtrisant bien l’aspect biculturel des affaires entre la France et le Canada, aptes à comprendre et anticiper les questions,
les besoins des chefs d’entreprises français et de les suivre sur la durée du projet.»
Lors de l’exercice fiscal 2013-2014, l’Ambassade du Canada en France a accompagné 38 dossiers d’implantation au Canada dont 90% de PME et 10% d’ETI sans compter les entreprises du CAC 40 qui font partie d’un programme spécial de rencontres avec l’ambassadeur.
Filiales, succursales, sites de production, plus de 550 sociétés-mères françaises ont une présence sur le territoire canadien. Le réseau des Missions Économiques françaises au Canada a recensé, fin 2012, plus de 1.500 établissements français, employant plus de 80 000 personnes.
«Depuis des décennies les entreprises françaises visent à 90% le Québec pour leur premier investissement. Ce qui est intéressant et nouveau, c’est de voir que de plus en plus les projets d’expansion de ces premières filiales basées au Québec, se font vers l’Ontario ou l’Alberta avant d’aller aux USA.»
Reprise d’entreprise : la bonne idée ?
Créer une entreprise à partir d’une idée n’est pas toujours facile et il est parfois intéressant de songer à reprendre une affaire. Vous aurez alors déjà des actifs, une équipe en place et surtout des clients. A cette base, vous pouvez apporter vos connaissances et votre savoir-faire. Les reprises d’entreprises, les fusions et les acquisitions sont en augmentation du fait que les investisseurs souhaitent un démarrage rapide de leurs opérations en Amérique du Nord.«Il est à noter que généralement les entreprises européennes amènent des processus, de nouveaux produits ainsi qu’une propriété intellectuelle pour dynamiser la croissance de leur acquisition. Souvent elles ramènent aussi en France des collaborateurs canadiens, des savoir-faire spécifiques qui participent à la croissance de la maison-mère. Il est à noter que les fusions et acquisitions ne font pas partie du cœur de notre mandat. Nous référons donc, à des intermédiaires du secteur, les demandes de ce type. Ceci permet de procéder au ciblage d’entreprises canadiennes confrontées à un problème de relève, de stagnation de leur taille par manque de moyens pour financer leur croissance, de technologie, de R&D, …. »
Appréhender les différences culturelles
Outre l’appropriation du marché, celle de la culture d’affaires est également essentielle. Au Canada, l’approche client est plus directe, tout comme celle du prix et de la prestation.«Les futurs immigrants français souhaitant créer leur société au Canada doivent partir du principe qu’ils sont à l’étranger au Canada, incluant le Québec où malgré le fait de notre histoire et de notre langue communes, les différences et références culturelles en affaires sont assez grandes pour être soulignées. Même s’il y a un code civil ‘écrit’ le contrat ad hoc du Common Law, du droit coutumier de la jurisprudence est prépondérant dans toute négociation d’affaires. Un Québécois est un nord-américain francophone et non un Français récemment établi au Canada. Ses ressorts culturels en termes de conduite des affaires sont ceux d’un Nord-américain avec, bien entendu, une patine très singulière et spéciale du fait d’une minorité francophone établie depuis 400 ans dans un océan anglophone.»
Un entrepreneur ne réussit jamais seul !
Le réseautage reste la clé de la réussite. Participer à de nombreuses activités de réseautage d’affaires, se joindre à une chambre de commerce, échanger lors des 5@7… Un entrepreneur ne réussit jamais seul !
«Je conseille de bien écouter les personnes qui ont une expérience canadienne des affaires, en commençant par les institutions (Délégation du Québec, Investissement Québec, CLD- Centre locaux de Développement économique, Ambassade, Chambre de commerce française au Canada, Chambre de commerce France-Canada, CCI, Business France…) et Entrepreneurs français, êtes-vous prêts à tenter l’aventure canadienne ? d’en dégager les points positifs, mais aussi, le cas échéant, de connaître les irritants, les contraintes, la règlementation… de manière à anticiper les obstacles et adapter démarches, produits, équipements, services aux besoins du marché local.»
Communiquez avec nous et nous vous mettrons en contact avec Patrice Hidalgo de l’Ambassade du Canada en France.